• Dans la comédie éternelle du pouvoir, dans ses allées, où se joue si peu de l'éternel Humain, où l'Homme s'expose en singe, criant, taisant, honorant de fausses idoles, où les Hommes apparaissent alors en ce que Mauriac appelait «  singes disputant des querelles de singes », alors oui, il est des personnages, ici, là qui détonnent.

    Ils portent en eux une part de vérité, de vrai, qui les pose là comme en décalage dans une microsociété peu sérieuse. Ils regardent ce petit monde en spectateur engagé - certes - mais d'une lucidité salutaire. Et ces Hommes là sont la pierre angulaire du combat qui doit être le nôtre : à travers l'engagement politique, un peu de vérité, quand même. Et pourquoi pas après tout ? Toute la vérité !

    Nicole était de ce genre d'Homme là.

    Elle reste donc pour nous comme un modèle, un espoir : celui de croire que l'engagement politique - avec sa comédie désopilante - reste encore un lieu de véritable rencontre - d'ailleurs rare, de plus en plus rare.

    Certains portent des vérités qui les dépassent : ils touchent simplement à l'essentiel. Nicole était de ceux-là. Son regard sur la comédie humaine était décapant. Il portait une force évidente.

    C'était pour moi l'essentiel. Un regard, un sourire. Tout était dit.

    Et quand la honte parfois pouvait nous envahir, devant le spectacle testiculaire de petits hommes agités, on se tournait vers elle et d'un regard - d'un seul -  on savait partager un égal sentiment. En elle, un subtil équilibre. Vous savez, ce bon sens qui pour l'écrivain Delteil, fait l'essentiel : « le bon sens, c'est la colonne » !

    Elle nous parlait parfois de sa mer à elle, de ses paysages et de ses enfants et petits-enfants. Elle en était fière, comme elle était fière de les voir tous rassemblés l'été. La Famille.

    Nicole restera en nous, fruit de ces improbables rencontres, inattendues, qui - comme quelques autres dans une vie d'Homme, si peu en somme - éternellement nous éclaire.

    Et remplis de tristesse, nous pourrons toujours espérer que « notre figure terrestre n'est que le second tiers d'une poursuite continue, un point, un amont » (Char).

    Et peut-être qu'alors, nous porterons cette espérance sûre, qu'en nous vivent toujours « tous ces morts qui ont coopéré à l'existence commune » comme le proclamait Auguste Comte.

    Salut à toi Nicole ! La ci-devant citoyenne Nicole.

    Jean-Luc PUJO - Membre du MRC.


    votre commentaire
  •  

    Nicole Morichaud, conseillère régionale d'Ile de France et surtout longtemps l'une des responsables du Ceres, de Socialisme et République, du Mouvement des Citoyens et du Mouvement Républicain et Citoyen, nous a quittés, emportée par une maladie foudroyante.

    Cette femme d'une rare qualité, totalement désintéressée, était la bonté même. Elle a sans cesse accompagné l'entreprise difficile qui a été la nôtre, depuis le congrès d'Epinay. Elle reste l'exemple d'une militante infatigable, entièrement dévouée à son idéal.

    Au moment où Nicole disparaît, il semble que l'espoir se soit fait plus lointain. Et ceci va peut-être avec cela. Mais les idées que nous portons ne peuvent pas mourir. Dans les combats qui restent à mener, nous penserons très fort à toi, Nicole.

     

    Jean-Pierre Chevènement


    votre commentaire
  • Mes amis,

     

    J'ai la très grande douleur de vous annoncer le décès de Nicole Touquoy-Morichaud.

    Notre si chère Nicole s'est battue avec une immense dignité contre la maladie jusqu'au bout mais, pour une fois, elle a trouvé plus fort qu'elle.

    Elle était au sens strict du mot l'incarnation de la militante républicaine. Nous aurons tous l'occasion  et l'envie d'en dire ou d'en écrire davantage. Pour l'heure notre tristesse est infinie.

    Nicole a souhaite que ses obsèques aient lieu dans l'intimité familiale. Nous ne pouvons que nous y soumettre. Le groupe MRC vous informera de l'hommage que nous lui rendrons.

    Nos pensées sont à elle et notre sympathie à tous les siens

     

    Guillaume VUILLETET

    Président du groupe MRC

    de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la R←gion Ile" w:st="on">la Région Ile</st1:PersonName> de France

     


    votre commentaire
  •  

    « Il faut un vote sur l'Afghanistan » Le Parisien, vendredi 28 mars 2008.

     

    Le Parisien : Etes-vous favorable au renforcement des troupes françaises engagées en Afghanistan ? Jean-Pierre Chevènement. Non. Je suis d'ailleurs surpris car l'annonce du chef de l'Etat est contradictoire avec les déclarations du candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle. Le 26 avril 2007, il affirmait sur France 2 : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. » J'ajoute que cette annonce a été faite devant le Parlement britannique, les parlementaires français étant pour le moment frustrés d'un débat tout à fait légitime.

    Craignez-vous un enlisement du conflit ?

    Il est malheureusement avéré. L'invasion de l'Irak, dégénérant en conflit de civilisations, a pollué l'intervention en Afghanistan. Il n'y a aucune solution politique et militaire en vue. L'engagement de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> sur un théâtre d'opérations aussi lointain, alors que le cadre général de la mission, ses objectifs, son calendrier ne sont pas bien fixés, est dangereux. Quatorze soldats français sont déjà morts : on peut doubler les effectifs et doubler le nombre de victimes. Sans compter les risques pour nos intérêts de sécurité en France même.

     

    http://www.chevenement.fr/Entretien-de-Jean-Pierre-Chevenement-au-Parisien-Il-faut-un-vote-sur-l-Afghanistan-_a585.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=33303&


    votre commentaire
  •  

    Il est mort depuis six ans. Pourtant, il est toujours vivant. Ainsi le franc reste une unité de compte utilisée par les Français : quatre ménages sur dix y recourent pour mentionner des dépenses ou un salaire.

    C'est ce que révèle l'enquête «Budget des familles de l'Insee», effectuée entre mars 2005 et mars 2006.

    Ainsi, une dame de 80 ans, habitant au fin fond d'un village corse, tendra à parler en francs.  A fortiori si son niveau d'études n'a dépassé le primaire.

    A contrario, les moins de 25 ans sont ceux qui s'expriment le plus systématiquement en euros.
    Cet impact de l'âge est sans surprise. «Pour beaucoup, les repères et les échelles de valeur demeurent en francs. Et chez les personnes âgées d'autant plus. Le cadre de référence en francs, très ancré, depuis longtemps, persiste alors davantage», relève le statisticien Maël Theulière, auteur de l'étude.

    Autre critère décisif pour expliquer le recours à l'une ou l'autre monnaie : le montant de la dépense. Plus il est faible, plus il a de chance d'être exprimé en euros. Eh oui, par exemple, la baguette. A l'inverse, au-delà de 1500 euros (soit 9825 francs), les enquêtés semblent moins à l'aise et recourent aux francs.

     

    http://consottisier.blogs.liberation.fr/marie_dominique_arrighi/2008/03/le-franc-bouge.html#more

     


    votre commentaire