• « Airbus : le rôle nécessaire de l'Etat républicain » par Jean-Pierre CHEVENEMENT

    L'Airbus A 350 ne pourra être développé sans la contribution des Etats.

    Le plan d'économies annoncé par Louis Gallois ne permet pas ce financement. Quand j'entends M. Sarkozy déclarer dans sa conférence de presse d'hier : « Les Etats ne sont pas les actionnaires les mieux avisés », je me demande si je rêve. Est-ce que M. Arnaud Lagardère et M. Forgeard qui ont vendu leurs actions avant que soient révélées les difficultés de l'A 380 sont « des actionnaires avisés » ? Pour ce qui est de la gestion de leur patrimoine personnel certes ! Mais pour l'avenir de l'entreprise EADS – Airbus certainement non !

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  • Commentaires

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    Dimanche 4 Mars 2007 à 21:51
    Défense des emplois, développement industriel et promotion des coopérations en Europe : du dossier Airbus à l'autre politique
    Le dossier Airbus remet les politiques publiques et le rôle de l'Etat au coeur des enjeux de la campagne. Il infirme les fumeuses entreprises de dépolitisation et constitue une véritable leçon de choses sur les ravages des gestions néolibérales en France et en Europe. Ségolène Royal a pleinement intégré toutes les dimensions de cette nouvelle tragédie économique et sociale. En prenant le parti des travailleurs contre celui des affairistes, elle rend crédible la recherche de solutions alternatives pour la défense des emplois chère aux forces syndicales et aux élus des populations concernées par les fermetures de sites et la baisse d'activités des sous traitants. En prônant l'intervention des Etats et des régions dans la recapitalisation du groupe, elle met en pratique son volontarisme qui tranche avec les politiques de soumission et d'abandon national. "L'Etat peut et doit agir!." En refusant la logique financière, Ségolène Royal affiche la seule perspective qui vaille pour une industrie de souveraineté et pour l'intérêt national qui a parti lié, aujourd'hui, avec celui de l'Europe et de ses peuples. En appelant les Etats à la coopération industrielle, Ségolène Royal avance vers une Europe de la preuve. Le dossier Airbus cristallise les contradictions d'un capitalisme financier, totalement oublieux des exigences humaines. La candidate de la gauche rassemblée du PS-MRC-PRG, agit avec audace et détermination sur un terrain gangréné par les politiques néolibérales. Sa démarche, en tous points conformes aux accords et programmes présidentiels, témoigne d'une combativité exemplaire. La lutte des salariés et des populations frappés par la fermeture des sites, le combat pour une véritable logique industrielle, portée par une puissance publique plus forte, la coopération des Etats et des régions dans la promotion de l'industrie sont les prémisses d'une autre politique qui donnent une traduction concrète au projet alternatif de la gauche réunie.
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    Dimanche 4 Mars 2007 à 21:55
    Le discours de Mont de Marsan replace la politique au coeur du destin de la France
    «A la grande différence de 2002», dominée par «la sécurité publique», «les thématiques principales de cette campagne sont à gauche», centrées sur l’économie et le social, a estimé hier Laurent Fabius sur France Inter. «Toute notre ambition maintenant, c’est que ce fond de l’air qui est à gauche corresponde avec notre candidate, ou j’allais dire l’inverse.» Cette ambition était effectivement bien dans le fond et la tonalité du discours montois qui fera date. L'approche de Ségolène Royal, sur le dossier Airbus, en particulier, renoue avec une perspective volontariste. La puissance publique peut et doit agir sur le terrain économique. "Un ministre candidat dit que l'Etat ne peut rien faire. Non seulement l'Etat peut faire, mais il doit faire. La puissance publique doit assumer ses responsabilités". Ségolène Royal fait de cette divergence "un enjeu des élections, sur le choix clair entre un État impotent, un gouvernement impuissant, et au contraire, un État fort qui assume ses responsabilités et qui considère que la bataille pour l’emploi est au cœur aujourd’hui de l’action politique parce que c’est le chômage qui sape et qui ronge les fondements de la France qui veut à nouveau se tenir debout. J’en prends ici l’engagement, avec moi, l'État réconciliera la France avec les vrais entrepreneurs". Cette approche résume tout le génie politique de Ségolène Royal qui brise le tabou du désengagement de l'Etat et réhabilite la politique, c'est à dire la capacité des citoyens à maîtriser le destin de leur pays. Après des années de renoncement, une telle perspective annonce un profond renouveau pour une gauche aux portes du pouvoir. Ne nous y trompons pas. Ségolène Royal ne sacrifie pas aux bons mots de discours de campagne. Sa volonté affichée s'inscrit pleinement dans la perspective du pacte présidentiel. Sa démarche n'en demeure pas moins réaliste, car il y a beaucoup de pragmatisme dans ses propositions sur le dossier Aibus. On voit là toute la différence avec l'approche libérale qui est celle de l'abandon aux forces du marché. Cette approche est un vrai marqueur pour une gauche jadis intimidée, sinon déboussolée, par la fascination à l'égard du marché et de la concurrence. Le rejet du néolibéralisme s'accompagne d'un effort programmatique audacieux. C'est une perspective nouvelle qui refuse cette contradiction entre un discours de gauche et une gestion de droite. En insufflant une dynamique gagnant-gagnant, Ségolène Royal tient compte des réalités économiques et sociales. Mais, à la différence des gestions social-libérales, qui se couchent pour l'essentiel devant les exigences du capitalisme financier, notre candidate avance sur des bases offensives pour la défense de l'emploi, des salaires, des services publics, de la formation et de la recherche et d'une croissance respectueuse des exigences environnementales. Cette démarche, rigoureuse mais porteuse d'espérance, concilie les intérêts du monde du travail avec le développement économique en France et en Europe. A cet effet de nouveaux leviers sont nécessaires et c'est tout le sens de la réorientation de l'Europe : gouvernement économique de la zone euro, changement de politique monétaire, coopération renforcée entre Etats, notamment sur le dossier Airbus. Le pacte présidentiel voit loin car il ne néglige pas la dimension internationale. Bien au contraire, les propositions de Ségolène Royal pour l'Europe sont articulées avec une volonté de co-développement avec l'Afrique et une perspective de coopération à l'Est. Le dossier Airbus est particulièrement important pour l'Aquitaine. Le discours de Mont de Marsan, à partir de ce dossier, donne davantage de relief à la méthode Royal qui fait appel à l'intelligence et à l'ambition citoyenne. C'est un grand défi à la hauteur des enjeux pour la France et l'Europe. Et c'est particulièrement bienvenu pour cette gauche landaise rassemblée, du PS, du MRC, du PRG, qui a montré de longue date son refus des impasses d'une vision trop accommodante avec les désordres du capitalisme financier. Ségolène Royal ne pouvait trouver meilleur endroit pour affermir ses positions socialistes si réconfortantes pour toute la gauche républicaine et si importantes pour le destin du pays tout entier.
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