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    « Il faut un vote sur l'Afghanistan » Le Parisien, vendredi 28 mars 2008.

     

    Le Parisien : Etes-vous favorable au renforcement des troupes françaises engagées en Afghanistan ? Jean-Pierre Chevènement. Non. Je suis d'ailleurs surpris car l'annonce du chef de l'Etat est contradictoire avec les déclarations du candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle. Le 26 avril 2007, il affirmait sur France 2 : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. » J'ajoute que cette annonce a été faite devant le Parlement britannique, les parlementaires français étant pour le moment frustrés d'un débat tout à fait légitime.

    Craignez-vous un enlisement du conflit ?

    Il est malheureusement avéré. L'invasion de l'Irak, dégénérant en conflit de civilisations, a pollué l'intervention en Afghanistan. Il n'y a aucune solution politique et militaire en vue. L'engagement de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> sur un théâtre d'opérations aussi lointain, alors que le cadre général de la mission, ses objectifs, son calendrier ne sont pas bien fixés, est dangereux. Quatorze soldats français sont déjà morts : on peut doubler les effectifs et doubler le nombre de victimes. Sans compter les risques pour nos intérêts de sécurité en France même.

     

    http://www.chevenement.fr/Entretien-de-Jean-Pierre-Chevenement-au-Parisien-Il-faut-un-vote-sur-l-Afghanistan-_a585.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=33303&


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    M. Thaci a déclaré l'indépendance du Kosovo et derechef nos médias s'illuminent devant la profusion des drapeaux agités à Pristina. On peine un peu à nous expliquer la signification du nouveau drapeau kosovar, vu la difficulté à justifier que les étoiles censées représenter les « minorités ethniques » sont précisément rejetées à l'extérieur du dessin du pays.

     

    Reconnaître « l'Etat du Kosovo », c'est une triple faute.

     

    Une faute contre l'Histoire

    Celle-ci, contrairement à ce qui s'est passé pour les pays baltes, n'a jamais connu de Kosovo indépendant. Longtemps soumis au pouvoir turc (comme le fut aussi <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Serbie" w:st="on">la Serbie</st1:PersonName>), le Kosovo était, depuis plusieurs décennies, partie intégrante d'un Etat né par accord international : <st1:PersonName ProductID="la Yougoslavie. Au" w:st="on">la Yougoslavie. Au</st1:PersonName> sein de cet Etat fédéral il faisait partie de <st1:PersonName ProductID="la Serbie" w:st="on">la Serbie</st1:PersonName> qui, comme il a été mille fois rappelé, plaçait dans le Kosovo l'origine même de son identité. Que la démographie ait changé assurément. Belgrade elle-même favorisa cette évolution en accueillant généreusement dans sa province du Kosovo les Albanais qui fuyaient la dictature d'Enver Hodja.

     

    http://www.chevenement.fr/La-reconnaissance-du-Kosovo,-c-est-une-triple-faute_a566.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=32042&


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    Au revoir les droits de l´homme, ils attendront. Le candidat Sarkozy en avait fait sa priorité. On allait voir ce qu´on allait voir, mais huit mois après son élection, après les voyages d´affaires en Chine et dans le Golfe, après les félicitations à Poutine et l´accueil réservé au colonel Kadhafi, le Président confiait, vendredi, ses deuxièmes pensées aux ambassadeurs accrédités à Paris. «Plus encore que le combat pour la démocratie, leur a-t-il dit en présentant ses voeux, c´est le combat pour la diversité qui me paraît fondamental.» Cette bataille «pour l´ouverture, pour la tolérance, pour l´acceptation de l´autre dans sa différence, leur a-t-il expliqué, est le préalable à l´extension des libertés et à l´enracinement de la démocratie». Le reniement est complet, l´habillage alambiqué. On ne saurait imaginer retournement plus spectaculaire ; mais faut-il le lui reprocher ? Non. Nicolas Sarkozy n´a fait là que se rendre aux évidences. En campagne, il avait oublié que <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:PersonName> ne se manie plus comme un guéridon, que le géant économique chinois est déjà une puissance politique et que la stabilisation du Proche-Orient passe, forcément, par les régimes arabes, tels qu´ils sont. Cette réalité s´impose d´autant plus à l´Occident qu´il ne limitera pas sa récession sans l´apport financier des pays émergents. Les rapports de force commandaient ce recadrage, mais que reste-t-il alors de la rupture diplomatique, tant promise hier ?

     

    http://www.liberation.fr/rebonds/305310.FR.php 

     

    [Merci à Nicole]


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    Le Kosovo entend proclamer son indépendance, réclamer son entrée aux Nations unies, l'adhésion à l'Union européenne et des crédits qui vont avec. Volonté comprise de beaucoup qui se préparent déjà aux cérémonies de reconnaissance, aux embrassades, au grand concert avec chœur et trilles et à l'exécution de la 9e Symphonie de Beethoven. On comprend cette inclination devant le principe d'autodétermination et bien peu discuteront de l'issue d'un référendum sur une possible indépendance. Rien d'étonnant. La nature humaine est ainsi faite que si l'on consulte de par le monde d'innombrables groupes plus ou moins organisés, on enregistrera autant d'émouvantes aspirations à la sécession et à l'indépendance, d'autant mieux étayées qu'une puissance extérieure, disposant de quelques moyens, paraît déjà toute prête à vous aider.

     

    http://www.chevenement.fr/L-independance-du-Kosovo-minerait-l-equilibre-europeen_a506.html?PHPSESSID=98a2e34a524d106dd996e665ec099e70


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    Dans quel camp est la déception après la victoire du non à la réforme constitutionnelle préconisée par Hugo Chavez? Avec près de 51% des voix et 4,5 millions de voix, l'opposition vénézuelienne profite à la fois de la démobilisation des Chavistes qui étaient sur le pont depuis neuf ans et d'une stratégie légaliste impulsée par Teodoro Pettkoff, ancien ministre du gouvernement de droite de Rafaël Caldera.

    A l'extérieur du pays, un certain nombre de détracteurs du président Chavez doivent pourtant être embarrassés. Leur schéma de pensée les avait incités à présenter ce référendum comme "joué d'avance" et comme une étape dans la "dérive totalitaire" du "dictateur populiste". A-t-on déjà vu un dictateur perdre une élection à 300000 voix? A ce compte, beaucoup de pays aimeraient avoir un dictateur comme Hugo Chavez!

    Pas de nouvelle étape dans <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Révolution">la Révolution</st1:PersonName> bolivarienne

    Les raisons de la défaite de la gauche vénézuélienne sont multiples. D'abord, les Vénézuéliens sont très satisfaits de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Constitution">la Constitution</st1:PersonName> de 1999. Il est rare de parcourir un pays dans lequel les plus humbles peuvent citer les articles de leur Constitution et les invoquer face aux autorités locales pour faire respecter le droit social, environnemental ou les libertés individuelles.

    <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Constitution">La Constitution</st1:PersonName> "bolivarienne" de 1999 avait été abrogée par Pedro Carmona lors de son éphémère coup d'Etat d'avril 2002. L'opposition d'alors vouait aux gémonies ce texte constitutionnel, censé donner le pouvoir aux "singes", c'est-à-dire aux noirs et aux pauvres (qui sont souvent curieusement les mêmes).

     

    http://www.rue89.com/2007/12/04/hugo-chavez-la-paradoxale-defaite-des-neoconservateurs


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