• Théâtre DEJAZET : Jean-Pierre Chevènement magistral ...


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    Fontaine André
    Jeudi 23 Novembre 2006 à 10:30
    conférence du 13 novrmbre
    annulation de l'envoi précédent à remplacer par le suivant Monsieur André Fontaine 17 rue des Grands Champs aux adhérents du MRC 75 020 - Paris (tel 01 43 70 91 78) Paris, le 16 novembre 2006 objet : conférence de presse du 13 novembre Avant d’en venir à mes critiques que je voudrais amicales vis à vis de Chevènement et du MRC , je tiens à préciser que j’ai toujours pensé et dit que l’homme et le militant Chevènement était, à mes yeux, le seul à même de représenter valablement le courant républicain ; la conférence de presse a donné lieu à un exposé de qualité. de même je trouve que le slogan “faire rebondir la France” est un excellent slogan pour le projet politique du MRC. Ceci étant, je regrette que les positions sur certaines questions n’aient pas été suffisamment affirmées pour dégager le candidat et le MRC de la gangue des autres candidats et des autres partis. Je résume mes critiques par la formule : “trop d’économisme, trop d’Europe, trop de Gauche” et donc en contrepartie “pas assez d’humanisme, pas assez de France, pas assez de MRC”. - trop d’économisme et pas assez d’humanisme - En centrant le plus souvent les questions sur les problèmes économiques, on entre dans la logique dominante de la prépondérance de l’économie sur l’homme. Personnellement, je vois la civilisation occidentale séparée en deux grandes entités antagoniques : le monde anglo-saxon de l’utilitarisme et le monde français de l’humanisme. L’utilitarisme conduit à l’économisme et au libéralisme, aujourd’hui triomphant en raison de l’impérialisme états-uniens. L’humanisme est en pleine régression et je le qualifie de français car, à partir du 18ème siècle, il fut porté et enrichi par notre pays avec la Révolution et la Laïcité, ce qui fait de notre peuple un des rares à avoir encore des réactions anti-économistes. La défense de l’humanisme en tant que philosophie n’a pratiquement pas été abordée. Certes une campagne présidentielle se prête mal à un cours d’histoire ou de philosophie, qui serait sans doute nécessaire vu les contresens qui accompagne le mot. Cependant par exemple sur la question de l’école, j’aurais aimé qu’on rappelle que l’éducation nationale n’a pas pour objet de former des bataillons de main d’oeuvre corvéables par les multinationales ( comme le demande ceux qui veulent toujours plus d’apprentissages ), mais des hommes capables de raisonner et d’apprécier l’énorme patrimoine spirituel développé à partir de la philosophie grecque, de la Renaissance européenne, du siècle des Lumières et de la Révolution Française. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la façon d’instruire les enfants, car dans la plupart des matières elle est vue sous l’angle de l’utilitarisme, ce qui montre à quel point l’identité culturelle française est battue en brèche par des directives ministérielles élaborées par des politiques inféodés aux intérêts états-uniens. - trop d’Europe et pas assez de France - Sur le sujet européen, l’économisme était inévitable. Quoi qu’il en soit, on ne lutte pas contre le libéralisme en proclamant qu’on va promouvoir une Europe plus sociale avec une banque européenne contrôlée par les Etats ou leurs représentants. C’est toujours le même problème : peut-on vraiment faire évoluer des structures de l’intérieur? La réponse est non et elle a été celle du peuple français. Comment croire qu’avec des pays comme les actuelles Grande Bretagne, Italie, Espagne,... on va les faire changer dans les cinq ans à venir? Sur ce sujet, on se distingue peu du PS qui explique qu’il a voté oui parce qu’il pensait que les réformes constitutionnelles envisagées permettraient d’influer sur les autres pays pour avancer vers une Europe plus sociale. Pas de telles fausses naïvetés. La France a donné l’exemple en disant non aux rappels des traités européens existants et à la “libre concurrence non faussée”. Il faut donc hautement proclamer qu’on veut “faire rebondir la France” en se débarrassant des carcans maastrichiens et autres, en reprenant toute notre autonomie politique, économique et militaire. Seule une France maître de ses options pourra négocier de nouveaux traités bilatéraux ou multinationaux, pourra même, pour se protéger du libéralisme et de la domination états-unienne, envisager un certain protectionnisme national dans des domaines vitaux et la création de monopoles d’Etat si nécessaire. - trop de Gauche et pas assez de MRC - Le MRC continue de croire qu’il pourra influencer une Gauche dans laquelle il inclut le Parti socialiste. Pourtant Chevènement et des membres de son courant ont quitté le PS, sans doute parce qu’ils pensaient que la lutte interne était sans issue. Et ils avaient raison : les partis évoluent dans le sens de leur majorité car les anciens vieillissent et disparaissent, tandis que les nouveaux adhérents le font attirés par la ligne majoritaire. La dérive droitière libérale atlantiste du parti socialiste va continuer. Dans son exposé, Chevènement a souligné à juste titre que le projet socialiste n’analysait pas les Etats-Unis ; c’est logique car analyser les Etats-Unis reviendrait à révéler la convergence du PS avec ce pays et son libéralisme. J’aurais souhaité qu’alors Chevènement analyse le parti socialiste et montre pourquoi il l’avait quitté en son temps et pourquoi le MRC devait se présenter comme le recours des citoyens pour soutenir et porter au pouvoir une réelle gauche non léniniste. Là encore on ne peut pas croire qu’on pèsera sur une Gauche incluant un puissant parti de Droite ou tout au moins du Centre. Cette campagne présidentielle devrait être le moment pour placer le MRC dans une position politique claire, seule garante d’un développement à venir. Disons quelques mots sur les mesures démocratiques qui n’ont pas été abordées l’introduction d’un quota de députés élus à la proportionnelle (à mon avis au moins 50%) de façon à contrebalancer les effets néfastes du mode de scrutin actuel qui n’a qu’un objectif conserver les places pour deux partis. Si cette mesure démocratique existait, au lieu de se prostituer rue Solférino, le MRC disposerait alors d’une quinzaine d’élus. le déplacement des élections législatives à mi-mandat présidentiel. On ne cesse de répéter que le monde évolue vite ; dans ces conditions une démocratie se doit de consulter le peuple le plus souvent possible. Il a fallu la conjonction d’un Jospin et d’un Chirac pour concocter des aménagements constitutionnels qui organisent une tyrannie pendant 5 ans comme on vient de la vivre. La proposition de lier la dissolution de la Chambre avec le départ du Président est intéressante en soi, mais elle n’a aucune chance de s’appliquer puisque maintenant Président et Chambre sont élus dans le même contexte politique. Par les quelques paragraphes précédents à destination des adhérents du MRC, je veux simplement souligner qu’il dépend de nous, et pas seulement du candidat, de “faire rebondir la France”. A cet effet, il nous faut un parti qui construise un pôle républicain sans compromission avec un parti socialiste dont on ne peut douter de sa nature droitière. Certes une telle affirmation peut paraître difficile à faire passer ; il nous faut donc l’affirmer avec force en n’oubliant pas que le PS a voté oui et le peuple non.
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