• Jean-Pierre Chevènement au rassemblement du CNR, samedi 2 février, Paris

     

    Nous sommes réunis ici pour défendre la souveraineté populaire. Celle-ci et la démocratie sont en effet une seule et même chose.

     

    Les parlementaires réunis à Versailles, après demain 4 février 2008, auront à répondre à une question simple : peuvent-ils désavouer le peuple qui s'est prononcé, le 29 mai 2005, à 55% contre le projet de constitution européenne ?

    Car il n'est pas vrai, comme l'a prétendu M. Sarkozy, que le traité de Lisbonne soit un traité « simplifié » et moins encore un « mini-traité ».

    Ce subterfuge ne peut tromper personne. M. Giscard d'Estaing n'a-t-il pas lui-même déclaré le 17 juillet 2007, devant le Parlement européen, que le traité de Lisbonne n'apportait que « des changements cosmétiques à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Constitution" w:st="on">la Constitution</st1:PersonName> européenne pour qu'elle soit plus facile à avaler » ? En vérité, nos dirigeants se moquent du peuple.

    Alors, comment les représentants du peuple pourraient-ils couvrir une forfaiture par une autre ? Car ils auront à se prononcer lundi 4 février non sur le traité de Lisbonne mais sur une question préjudicielle : accepteront-ils la modification de la constitution qui rendra possible la ratification de Lisbonne par sa voie parlementaire ? Ils peuvent très bien mettre obstacle à ce déni de démocratie : il suffit que 2/5 des suffrages exprimés se prononcent contre le projet de révision constitutionnelle préalable. Cette minorité de blocage existe au sein du Congrès, pour peu que les parlementaires se souviennent des engagements qu'ils ont pris à travers les candidats qu'ils ont soutenus à l'élection présidentielle. Accepter la révision constitutionnelle préalable, ce serait pour le Parlement couvrir l'intention du Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> de s'asseoir sur le suffrage universel. Il piétinerait à son tour la démocratie et ajouterait une forfaiture à une autre forfaiture.

     

    http://www.chevenement.fr/Les-parlementaires-qui-diront-non-le-4-fevrier-a-Versailles-prendront-date-pour-l-avenir_a554.html?preaction=nl&id=3345999&idnl=31195&


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    Traité européen: Pour un référendum
    Non au déni de démocratie!

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    Samedi 2 février, de 14h30 à 18h30

     

    APPEL DU CNR

     

    Halle Carpentier

    81 boulevard Massena

    Paris 13° - M° Porte d'Ivry

     

    http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/index.php


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    « L'indécision irlandaise met en danger le minitraité »

     

    Seuls 26 % des Irlandais déclarent vouloir voter «oui» au traité de Lisbonne sur les institutions européennes. Les indécis sont en revanche très majoritaires.

     

    Le sort du traité de Lisbonne sur les institutions européennes dépend maintenant du choix des quelque trois millions d'électeurs irlandais. <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="La République" w:st="on">La République</st1:PersonName> d'Irlande est en effet le seul pays européen dont la constitution l'oblige à passer par un référendum avant de pouvoir ratifier le fameux minitraité. Or une immense majorité des Irlandais les deux tiers selon un sondage paru ce week-end dans le quotidien Irish Times se disent encore indécis. Avec cette proportion d'électeurs hésitants, la faible avance du oui sur le non (26 % contre 10 %) pourrait bien basculer d'ici le jour du scrutin.

    En 2005, les sondages sur l'ancien projet de constitution européenne donnaient une bien plus large avance au oui, avec 46 % des intentions de vote. Après le non de <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> et celui des Pays-Bas, le référendum prévu en Irlande avait été annulé.

    Cette fois, les Irlandais sont les seuls à voter, et la pression monte, car le référendum doit absolument avoir lieu avant la fin de l'année 2008. Or le débat sur le traité de Lisbonne n'a pas réellement commencé en Irlande, et la date du vote n'a pas encore été donnée par le gouvernement du premier ministre Bertie Ahern.

    Le mauvais souvenir de 2001 est encore dans tous les esprits : les électeurs irlandais avaient alors rejeté le traité de Nice, avant d'être appelé à un nouveau référendum sur le même sujet deux ans plus tard. La question de la neutralité de l'Irlande avait été au passage précisée. Et les Irlandais ont finalement accepté le traité...

     

    http://www.lefigaro.fr/international/2008/01/29/01003-20080129ARTFIG00004-l-indecision-irlandaisemet-en-danger-le-minitraite.php

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>[Merci à Nicole]

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    Le moral des ménages français a reculé pour le cinquième mois consécutif. L'indicateur qui le mesure a perdu quatre points, passant à - 34, en données corrigées des variations saisonnières, selon l'enquête mensuelle publiée mardi 29 janvier par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Il s'agit du niveau le plus bas depuis janvier 1987 et le début des enquêtes sur le moral des Français.

    L'ensemble des soldes (différences entre les pourcentages de réponses positives et négatives) utilisés pour calculer l'indicateur résumé sont en baisse pour janvier, la chute la plus notable concernant les "perspectives d'évolution du niveau de vie en France", qui perd douze points (- 32 à - 44). "L'évolution passée du niveau de vie en France" et "l'évolution passée de la situation financière des ménages" reculent également de deux points chacun, tandis que les Français se disent à nouveau plus pessimistes sur leur "situation financière future" (baisse de 3 points), précise l'étude.

     

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/01/29/le-moral-des-menages-francais-au-plus-bas-depuis-1987_1004832_3234.html#ens_id=1004841


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    Intervention prononcée lors du colloque RES PUBLICA du 17 octobre 2007.

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    Je disais que les crises étaient basées sur l'appât du gain : Je trouve que la crise des subprimes frise l'escroquerie.

    Qu'est-ce, en effet, qu'une subprime ? Un agent, généralement une banque, prête de l'argent sur trente ou quarante ans à un malheureux client inconscient des risques qu'il prend. On lui garantit les taux pendant deux ans, après quoi les taux du marché s'appliquent. Il n'a aucune idée des variations des taux du marché et s'imagine qu'ils ont tendance à baisser alors qu'on est dans une ambiance d'augmentation des taux. Il souscrit et, comme il s'est endetté au maximum de ses possibilités, il ne pourra pas payer si les taux augmentent. Le prêteur cherche alors un gogo suffisamment stupide pour reprendre ce produit trop risqué. Aucune chance de le trouver sur les marchés ! L'agent s'adresse alors à un mathématicien, généralement français, qui va bâtir un produit dit « structuré »... dans lequel une chatte ne retrouverait pas ses petits. Après cette astucieuse construction, on demande à une agence de rating de donner une notation à ce produit. Ladite agence emploie des jeunes gens très sympathiques, parfois même intelligents, mais qui, souvent, ne comprennent rien au « produit structuré » qu'on leur offre (je caricature à peine). Ceux-ci notent d'un triple A ou double A qui va permettre de vendre le produit. On peut le refiler directement au consommateur de base, qui ne comprend pas grand-chose, mais la chose la plus étonnante, c'est qu'on le vend aussi à des institutions comme AXA, par exemple. Nous avons chez nous des gens qui les achètent, peu, j'espère ! D'abord parce qu'ils sont payés pour ça, à la commission (il faut donc qu'ils fassent des affaires). Ensuite ils se fient aux avis des sociétés de rating (« rating AAA, rating AA... c'est excellent, je prends ! »). Ils sont jeunes, ça leur passera. Mais quand ça leur passera, ils feront autre chose et d'autres jeunes gens les remplaceront et feront les mêmes erreurs.

    C'est comme ça que le système fonctionne. Au départ on a une opération légale mais à la limite de l'honnêteté. On répartit ensuite les risques sur tout le marché. On évite donc le risque systémique, ce n'est pas l'émetteur qui fera faillite, mais le malheureux qui se situe au bout de la chaîne. C'est alors que, tout à coup, quelqu'un découvre qu'il y a quelque chose d'anormal, que les subprimes, ça ne marche pas. Alors le marché s'affole : C'est le côté irrationnel et moutonnier du marché. Une grande crise se déclenche. Paradoxalement, alors qu'on avait trop d'argent (si on a pu faire du subprime, c'est parce qu'il y avait un excès d'argent sur le marché), on se retrouve dans une crise de liquidités. Les banques paniquent et freinent le crédit et, à cause d'un excès de liquidité, on arrive à une crise de liquidité. Chose admirable !

     

    http://www.fondation-res-publica.org/Transparence-et-responsabilite_a255.html


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