• Dans son article "Laïcité" du Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire (1880-1887), Ferdinand Buisson écrivait que l'essence de l'Etat laïque consistait en ce qu'il était "neutre entre tous les cultes, indépendant de tous les clergés, dégagé de toute conception théologique". De là procédait l'exigence de neutralité de l'enseignant laïque, lequel, dans l'exercice de ses fonctions, ne devait prendre parti, ajoutait Buisson, "ni pour ni contre aucun culte, aucune Eglise, aucune doctrine religieuse". Cette exigence ne s'imposait pas seulement à l'enseignant, mais à tous les représentants de l'Etat (et a fortiori au premier d'entre eux) dans la sphère publique.

    Le discours de Latran et le concept de "laïcité positive" avancé par Nicolas Sarkozy ne s'opposent-ils pas directement à cette exigence fondamentale de neutralité ? "Dégagé de toute conception théologique" ? Nicolas Sarkozy y célèbre la vertu théologale d'espérance en son acception religieuse, à laquelle il confère une plus grande valeur qu'aux espérances séculières, de même que la comparaison entre l'instituteur et le prêtre tourne à la faveur du second. "Neutre entre tous les cultes" ? En manifestant ostensiblement sa foi catholique dans un discours public, tout en saluant la récente loi (dite "loi sur le voile") interdisant les signes ostensibles à l'école publique, dont l'approbation aurait montré "l'attachement des Français à la laïcité", soit le président souffre d'un sérieux problème de logique, soit il suggère qu'une manifestation ostensible d'appartenance religieuse dans le cadre de fonctions publiques n'est pas incompatible avec la laïcité lorsqu'il s'agit du catholicisme (du président, du moins), tandis qu'elle est inacceptable pour l'islam (des lycéennes). On sait que Nicolas Sarkozy n'était guère favorable à cette loi.

     

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/01/28/l-abandon-de-la-neutralite-laique-par-jean-claude-monod_1004552_3232.html


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    Le JDN Economie a étudié les budgets de personnel des grands ministères pour déterminer quels étaient les agents dont on pouvait penser qu'ils avaient gagné ou perdu du pouvoir d'achat. Premier budget de personnel, l'Education nationale avec 29,6 milliards d'euros consacrés à la paie de 1,13 millions d'agents dont 85% occupés au seul enseignement scolaire, c'est-à-dire avant le bac. Entre 2002 et 2005, le salaire moyen distribué aux agents de ce ministère a baissé de 1,9% quand l'inflation augmentait de 6,54% sur la même période. Les fonctionnaires de l'Education nationale auraient donc considérablement perdu du pouvoir d'achat (-4,6 points). Mais ce ne sont pas eux les plus mal lotis. Les agents du ministère des Affaires étrangères, beaucoup moins nombreux (9.141 emplois en 2005), ont perdu 5,47% de rémunération moyenne sur la même période, soit 12 points de perte de pouvoir d'achat.

    Les ministères de l'Economie (+4,81% soit -1,7 de pouvoir d'achat), de l'Intérieur (+5,52% soit -1 de pouvoir d'achat) et de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Défense">la Défense</st1:PersonName> (+6,47%, soit -0,1 de pouvoir d'achat) ont vu, pour leur part, leur budget de personnel par agent augmenter moins vite que l'inflation. En revanche ceux de l'Agriculture (+6,83% soit +0,3 de pouvoir d'achat), de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Justice">la Justice</st1:PersonName> (+9,47%, soit +2,9 de pouvoir d'achat), mais surtout de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Culture">la Culture</st1:PersonName> (+12,5%, soit +6 de pouvoir d'achat) auraient selon notre mode de calcul profiter d'une hausse de leur pouvoir d'achat.

     

    http://www.journaldunet.com/economie/magazine/enquete/pouvoir-achat-fonctionnaires/3-pouvoir-achat-ministere.shtml


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  • Non au déni de démocratie

     

    Grand rassemblement populaire Nationale

     

    Samedi 2 février à 14h30

     

    Halle Carpentier

    81 boulevard Massena

    Paris 13° - M° Porte d'Ivry

     

    http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/index.php


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    Apparenté Socialiste, radical, citoyen et divers gauche (12è circonscription du Nord), membre du MRC.

     

    M. le Président : La parole est à Monsieur Christian Hutin

    M. Christian Hutin : Permettez moi d'abord, Monsieur le Président, Madame <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Ministre" w:st="on">la Ministre</st1:PersonName>, Monsieur le Ministre, de recourir nuitamment à une citation latine, comme l'a fait cet après-midi un de nos collègues, certes plus éminent, plus ancien et plus expérimenté. « Primum non nocere », d'abord ne pas nuire, nous recommande le serment d'Hippocrate.
    A l'examen, ce texte révèle un certain nombre de nuisances, qu'un parlementaire a l'obligation morale et politique d'éviter, par respect de la démocratie, et même de <st1:PersonName ProductID="la République. Personnellement" w:st="on">la République. Personnellement</st1:PersonName>, je ne me reconnais pas le droit, ni même la légitimité, de revenir sur ce que le peuple souverain a décidé.

     

    http://www.chevenement.fr/Assemblee-nationale-intervention-de-Christian-Hutin-sur-le-traite-de-Lisbonne_a543.html?PHPSESSID=78c6de4dfd101fab7df331c8c0a09b73


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    Au revoir les droits de l´homme, ils attendront. Le candidat Sarkozy en avait fait sa priorité. On allait voir ce qu´on allait voir, mais huit mois après son élection, après les voyages d´affaires en Chine et dans le Golfe, après les félicitations à Poutine et l´accueil réservé au colonel Kadhafi, le Président confiait, vendredi, ses deuxièmes pensées aux ambassadeurs accrédités à Paris. «Plus encore que le combat pour la démocratie, leur a-t-il dit en présentant ses voeux, c´est le combat pour la diversité qui me paraît fondamental.» Cette bataille «pour l´ouverture, pour la tolérance, pour l´acceptation de l´autre dans sa différence, leur a-t-il expliqué, est le préalable à l´extension des libertés et à l´enracinement de la démocratie». Le reniement est complet, l´habillage alambiqué. On ne saurait imaginer retournement plus spectaculaire ; mais faut-il le lui reprocher ? Non. Nicolas Sarkozy n´a fait là que se rendre aux évidences. En campagne, il avait oublié que <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:PersonName> ne se manie plus comme un guéridon, que le géant économique chinois est déjà une puissance politique et que la stabilisation du Proche-Orient passe, forcément, par les régimes arabes, tels qu´ils sont. Cette réalité s´impose d´autant plus à l´Occident qu´il ne limitera pas sa récession sans l´apport financier des pays émergents. Les rapports de force commandaient ce recadrage, mais que reste-t-il alors de la rupture diplomatique, tant promise hier ?

     

    http://www.liberation.fr/rebonds/305310.FR.php 

     

    [Merci à Nicole]


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